Cette année, je sème ma pelouse

En mars, j’ai choisi le gazon que je vais implanter cette année. Il est maintenant temps de passer à l’action ! Pour avoir l’assurance d’une belle pelouse, tout se joue lors de son implantation. Celle-ci n’est pas compliquée, mais elle doit être effectuée méticuleusement.

Je choisis le meilleur moment…

La pelouse peut se semer durant toute la belle saison, mais deux périodes sont toutefois privilégiées : mai-juin et septembre. Le sol est alors encore chaud, mais plus humide qu’en été et les températures douces sans être caniculaires. Le gazon va donc germer vite et trouver les conditions optimales pour s’épanouir. À chacun de s’adapter à son terroir et à la météo. Dans les régions aux étés brûlants, ou les années de sécheresse, mieux vaut reporter le semis du gazon au début de l’automne.

Trois semaines avant de semer, je prépare le terrain

Lorsque l’on veut semer du gazon, il faut faire place nette. C’est-à-dire, mettre le terrain à nu. Et, pour cela, travailler le sol. Inutile toutefois de le faire en profondeur : l’enracinement de la pelouse est superficiel, une épaisseur de 10 cm de terre suffit aux semences. Si la surface destinée à accueillir ma pelouse est assez petite pour que je retire les plaques d’herbe à la houe (mises en tas, elles fourniront l’an prochain un très bon terreau) et pour que je puisse ameublir la terre à la fourche bêche, alors j’en profite pour retirer scrupuleusement les souches de renoncules, chiendent et autres plantes vivaces. En revanche, si le terrain est plus grand, j’emprunte un motoculteur pour cette opération.

Je ruse : j’utilise la technique du faux semis

Une fois le sol mis à nu… je l’oublie. Dans la terre juste remuée, de nombreuses graines, remontées vers la surface, vont germer. Je les élimine (à la binette, au sarcloir) et c’est autant de concurrentes en moins pour les semences du gazon. Je ratisse le terrain pour éliminer ces plantules et, surtout, pour bien le niveler. Je n’ameublis pas plus le sol, au contraire : il est indispensable de le tasser le plus fortement possible. Comment faire ? Je pose une planche sur laquelle je marche le plus pesamment possible et que je déplace progressivement. Je ratisse ensuite très légèrement. Voilà, le «lit de semences » est prêt.

Je sème et chouchoute ma (future) pelouse

Le semis est tout simple : il se fait à la volée, par d’amples gestes réguliers. L’important pour cette étape est de savoir doser les semences. Je regarde le dosage conseillé sur l’emballage (souvent 20 à 30 g par m²), je pèse une poignée de graines. Puis, à l’aide de repères, je divise le terrain en bandes d’un mètre de largeur. Cela me permet, pour chaque enjambée, de savoir combien de poignées de graines je dois semer. 

Après le semis je passe un très léger coup de râteau pour recouvrir un peu les graines (5 centimètres de terre peuvent suffire). Et surtout, j’arrose immédiatement et doucement pour éviter le ruissellement. La germination a lieu entre 7 et 15 jours. Un peu malingre le gazon à son démarrage ? Patience : un mois plus tard, il s’étoffera très vite. On peut tout de suite le piétiner, mais il faut attendre que l’herbe fasse 8 à 10 cm de hauteur pour procéder à la première tonte.

Article rédigé par la jardinière et journaliste Guylaine Goulfier. Découvrez son portrait.