Rénovation de façades, c’est le moment ! 

Au printemps, en ville comme à la campagne, on voit aussi fleurir… les échafaudages. Et pour cause : à cette saison, la météo se prête plus aux travaux en extérieur. Ainsi, c’est le moment de penser à entretenir ses façades. Car elles servent à protéger un édifice, mais aussi à le soutenir ! D’où l’importance de les maintenir en bon état. En quoi consiste la rénovation de façades, quand et comment s’y prendre ? Voici tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer.

Que dit la loi ?

Certaines communes imposent les rénovations de façades tous les 10 ans. C’est le service de l’urbanisme de votre mairie qui renseigne cette information. Une déclaration préalable de travaux (DP) n’est généralement pas nécessaire s’il n’y a pas de modification de l’aspect, mais là aussi, c’est à la discrétion de la commune. Celle-ci peut imposer, par exemple, une palette de couleurs pour les portes, fenêtres et les murs, mais aussi le type de matériau à utiliser.

Au-delà de 3 mètres de hauteur, la mise en place d’échafaudages est nécessaire. Si leur pose empiète sur le domaine public, une autorisation des services de la voirie est indispensable.

Le coût de la rénovation c’est-à-dire du traitement des fissures et de la réfection des revêtements est toujours à la charge du propriétaire. Toutefois, si l’édifice est classé ou inscrit au titre des monuments historiques, des aides sous forme de subventions peuvent vous être accordées par la région (DRAC). Une autorisation vous sera alors nécessaire (délivrée par la mairie ou la préfecture après avis de l’architecte des bâtiments de France).

Et en pratique ?

Une façade se nettoie tous les 10 ans (décapage ou gommage, en surface, pour éliminer les traces et salissures) et se rénove tous les 15 ans, environ, 20 ans au maximum. Pour des raisons esthétiques, certes, mais surtout mécaniques, car rénovée, la construction est renforcée et sa durabilité garantie. Un nettoyage est indispensable avant la restauration. Il permettra notamment de mettre à jour l’état dans lequel se trouvent les façades, d’établir un diagnostic sûr et, éventuellement, d’anticiper des travaux de rénovation. Les signes qui alertent ? La mousse et l’humidité par capillarité révèlent des problèmes d’étanchéité et d’isolation (mauvaise évacuation de l’humidité en excès, infiltrations ou fuites) et les fissures et lézardes sont souvent des signes de fragilité structurelle plus ou moins grave. À traiter au plus vite ! Si vous avez l’œil aguerri, vous pouvez procéder vous-même à une inspection. Pour identifier les faiblesses, une dizaine de points sont à prendre en compte, comme par exemple :

• la dégradation des joints ;
• l’adhérence des peintures ;
• la sensibilité à l’eau ;
• les formes, largeurs, profondeurs et directions des fissures ;
• etc.

Sinon, un diagnostic, réalisé par un professionnel, indiquera la nature des travaux à conduire : nettoyage poussé, rénovation, ou bien ravalement complet.

Se lancer !

Les revêtements utilisés pour les rénovations tels que les enduits, le ciment composite, ou les parements en pierre s’appliquent avec des températures comprises entre 5 et 30°, par temps sec (ni pluie ni neige), avec une humidité relative ambiante inférieure à 80 % et ni par grand vent, ni sous le cagnard. Si certaines étapes ne souffrent que peu ou pas des soucis climatiques (montage des échafaudages, protection des portes et fenêtres, ponçage, nettoyage…), les rénovations sont toutefois conseillées au printemps et à l’automne. Vous pouvez faire appel à une entreprise de ravalement de façade, mais selon la nature des travaux et votre expertise, vous pouvez aussi réaliser le nettoyage et/ou la rénovation seuls. Une fois le diagnostic posé et les causes des détériorations déterminées, il faudra choisir les matériaux adaptés selon le revêtement d’origine. Puis préparer le chantier, laver ou décaper les façades, réparer et traiter les fissures et joints, et enfin, poser les revêtements de protection et de finition. Un chantier qui peut donc s’avérer long !

Les travaux de façades sont l’occasion de procéder à une rénovation plus poussée. Sur le plan énergétique notamment, afin d’améliorer l’isolation thermique par l’extérieur (ITE). Du polystyrène ou de la laine de roche est placé derrière un bardage qui le maintient. Après quoi votre habitat peut jouir d’une vraie seconde jeunesse. Pensez-y !