À la découverte des ateliers de co-réparation !

27/01/2022 3 min


Jeter ou recycler un objet à la moindre panne ou au moindre problème, sont des pratiques qui gagnent à disparaître. Chez Recto & Verso, on vous propose une autre alternative : participer à des ateliers de co-réparation. Si vous ne savez pas réparer votre aspirateur, votre table basse, le jouet de votre enfant, ou encore votre ordinateur, inscrivez-vous dans un de ces ateliers, et donnez une nouvelle vie à votre objet ! On a discuté avec Valérie, présidente du Repair Café Bordeaux, qui nous explique comment se déroulent les ateliers au sein de son association.


L’entraide au service de la planète


On a toutes et tous déjà demandé à un oncle bricoleur, une amie touche-à-tout, ou un membre de notre entourage, qu’on surnomme « MacGyver », de nous dépanner lorsqu’un objet montre des signes de faiblesse ou ne fonctionne plus du tout. Désormais, plus besoin de les déranger, apprenez à réparer votre appareil vous-même ! C’est le but des ateliers de co-réparation. Valérie en explique le fonctionnement : « Nos réparateurs bénévoles rencontrent des personnes qui ont un objet en panne et les aident à le réparer. Dans notre association, l’ensemble des bénévoles sont encore en activité et ont des profils différents. Certains sont réparateurs de métier et viennent aider quand ils ont un peu de temps, d’autres ont, par exemple, fait des études en électronique et en informatique, et ont une vraie expertise dans leur domaine. Ils ont tous en commun d’aimer chercher une panne, d’aimer l’expliquer, d’aimer transmettre. Il y a un vrai échange entre les personnes qui passent notre porte et les bénévoles ».


Un atelier type au sein du Repair Café Bordeaux


Organiser un atelier, c’est tout un processus : « Dans un premier temps, nous diffusons un message, sur notre site et sur les réseaux sociaux, pour informer quand et où se tiendra le prochain atelier. On privilégie les lieux associatifs. Dès son arrivée, la personne qui apporte son objet défaillant est accueillie par l’un de nos bénévoles. Si c’est son premier atelier, on prend le temps de lui expliquer les principes, les valeurs ainsi que le fonctionnement de l’atelier. Il faut, ensuite, remplir un coupon sur lequel seront, entre autres, écrits : la marque, le problème rencontré et le poids de l’objet. Le poids est une donnée importante pour nous, car elle nous permet de quantifier les déchets évités grâce à nos ateliers (les dix ateliers organisés en 2019 ont permis d’éviter une demi-tonne de déchets). Une fois cette pesée effectuée, un bénévole s’occupe d’inspecter l’objet et de le réparer, à quatre mains avec son propriétaire ».

Dans ces ateliers, l’association n’accepte pas tous les objets : « On limite les objets à ceux qui peuvent être tenus dans les bras. Dans le top 3 des appareils que l’on répare le plus, il y a : les machines à café, les grille-pains, et les aspirateurs. On répare également les vêtements et autres textiles, mais uniquement s’ils ont déjà été portés. Nous ne nous occupons pas du neuf », conclut Valérie.


Moi aussi, je veux réparer !


Vous aussi vous avez envie de vous lancer et de réparer vos objets ? Le mouvement Repair café, dont est issu celui de Bordeaux, a vu le jour en 2009 aux Pays-Bas, et s’est depuis construit un réseau dans le monde entier. Vous pouvez retrouver l’ensemble des Repair cafés qui existent dans le monde sur le site internet repaircafe.org.

De nombreuses autres associations, comme les ressourceries et les recycleries, organisent, elles aussi, des ateliers de co-réparation, et ce dans toute la France. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre municipalité ou à évoquer le sujet avec votre entourage, vous en trouverez assurément un près de chez vous !

Au carrefour de l’économie, du social et de l’environnement, ces ateliers permettent de donner une nouvelle vie à nos objets. Ils sont bénéfiques pour nos appareils, mais aussi pour nous, car ils permettent à notre porte-monnaie de respirer, de créer un lien humain entre les personnes qui y participent, de leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences et d’avoir la satisfaction de réparer elles-mêmes.