Les ressourceries, au cœur de la seconde vie des objets

De nombreuses ressourceries ont vu le jour partout en France. Leur objectif : prolonger la durée de vie des objets et limiter le gaspillage. On vous dit tout sur ces structures appelées à devenir incontournables.

En donnant une seconde vie à des produits qui étaient destinés à la déchetterie, les ressourceries font figure d’alliées de choix pour lutter contre le gaspillage tout en favorisant l’insertion professionnelle de personnes sans emploi. Pourtant, ces structures restent relativement méconnues du grand public. Il leur est en effet interdit de faire de la publicité pour ne pas être accusées de concurrence déloyale à la vente de produits neufs.

Le Réseau national des Ressourceries comptabilise aujourd’hui plus de 160 ressourceries. Parmi elles : La Glanerie. Créée en 2003, la structure est animée d’une équipe de 55 salariés dont 42 en contrat d’insertion. « Meubles, vaisselle, textile, livres, disques, jouets, produits électroniques… Nous prenons en charge toutes sortes d’objets que nous récupérons dans des déchetteries où nos équipes travaillent pour collecter directement auprès des particuliers », explique sa directrice, Valérie Idrac. Les objets trop défectueux restent en déchetterie et seront renvoyés en filières de recyclage, l’objectif étant d’éviter manutention et trajets inutiles. Ceux qui sont sélectionnés rejoignent l’un des ateliers de la ressourcerie pour y être nettoyés et réparés.

© La Glanerie Toulouse

Les appareils électroménagers parmi les best-sellers

Parmi les 200 à 250 tonnes d’objets pris en charge par la Glanerie chaque année, les clients recherchent en particulier les télévisions à écran plat, les lecteurs de DVD et Blu-ray, les réfrigérateurs, les gazinières et le petit électroménager de cuisine (cafetière, robot, mixeur…). Mais pour les équipes de la ressourcerie, il est moins facile de réparer les appareils électriques et électroménagers qu’une chaise aux pieds cassés, un grille-pain défectueux ou une lampe avec un mauvais contact. Il est en effet impossible de vérifier leur état sans les faire fonctionner. « A partir du moment où l’appareil n’est pas trop détérioré, tout est collecté et testé, précise Valérie Idrac. C’est donc un encadrant spécialisé en électricité qui se charge de réaliser un diagnostic rapide pour voir s’il est possible de redonner vie à l’objet ».

© La Glanerie Toulouse

Parmi les réparations les plus fréquentes : changer les fusibles d’un micro-ondes, remplacer le câblage de luminaires ou réparer des cafetières à capsules. Au bout du compte, 36% des déchets d’équipements électriques collectés par la ressourcerie sont réparés et mis en vente. Le reste est collecté par ENVIE (un réseau de points de vente, d’ateliers de réparation et de centres de recyclage implanté dans toute la France) et sera démantelé, puis recyclé. Donner une seconde vie aux objets du quotidien pour limiter le gaspillage et favoriser l’insertion professionnelle des personnes en difficultés, telles sont les valeurs communes véhiculées par les ressourceries.