Ce qu’il faut savoir avant d’adopter des poules

10/03/2022 5 min

Tout comme les lapins, les poules font partie des animaux de la ferme qui ont la cote auprès des Français. Que l’on souhaite avoir des œufs frais, ou simplement des compagnons dans son jardin, il faut bien se renseigner avant d’adopter des poules. Passionnée, Cécile, du blog Poule au jardin, partage tous ses conseils.


Quel bonheur de sortir dans son jardin, d’entendre le doux caquètement des poules et d’aller ramasser ses œufs ! De plus en plus de Français et Françaises se lancent dans l’aventure du poulailler. La plupart du temps, ces personnes veulent pouvoir suivre la traçabilité des œufs, s’assurer qu’ils sont bio et avoir la compagnie d’animaux attachants. « J’ai adopté mes premières poules en 2018, pour que comme moi, ma fille puisse grandir avec des animaux », explique Cécile qui vit dans le sud de la France à côté de Nice.


Lorsqu’elle perd une « jeune cocotte » d’une infection au bout d’une année seulement, elle s’aperçoit qu’il est difficile d’avoir des renseignements pour prendre soin de ses animaux. Grande amatrice d’aromathérapie, elle tente de soigner ses poules avec des infusions aux plantes et cela fonctionne à merveille ! Depuis, experte en la matière, Cécile transmet ses connaissances via son blog et sa chaîne YouTube. « Beaucoup prennent des poules pour avoir des œufs, puis finissent par devenir passionnés ! Je connais des personnes qui en ont plus de 30 », raconte cette propriétaire de huit poules et un coq.


Pas à pas et deux par deux

Avant de se lancer, il faut savoir qu’avoir des poules prend de la place et nécessite un jardin, car la poule a besoin de « gratter la terre et de picorer le sol pour y trouver des insectes », affirme la bloggeuse. Même avec un petit bout de jardin de 40 m2, il est possible d’adopter jusqu’à deux poules de type naines. Pour les autres races, il faudra compter plus de place. Environ 30 à 40 m2 de surface par poule pour la race Sussex par exemple. En effet, si « l’espace n’est pas assez grand, les parasites se développent et nuisent à la santé des poules qui peuvent attraper des infections », met en garde Cécile.


Si vous comptiez adopter une seule poule pour peupler votre poulailler, sachez qu’il y a un « mais » … Les animaux grégaires doivent vivre en groupe ! Aussi, « vous pouvez débuter avec deux poules, puis quatre, puis six. Au-delà, il est ensuite courant de les adopter une par une, mais ce n’est pas forcément l’usage recommandé ». Lorsqu’on n’a jamais eu de poules, il est conseillé d’en adopter d’abord deux, pour prendre le temps d’apprendre à s’en occuper. La poule est un animal qui, comme tous les autres, nécessite des soins et un engagement sur le long terme.


Une crête et un toit sur la tête !

Même en centre-ville, les prédateurs tels que les renards ou les chiens peuvent s’en prendre aux poules. Le poulailler est donc indispensable pour abriter et protéger vos poules du danger. Il est nécessaire de prévoir à l’intérieur, une mangeoire, un abreuvoir et une litière agréable. « Un endroit pour stocker les fientes doit être défini car elles doivent être ramassées tous les jours ». Comme elles sont riches en azote, Cécile conseille de les déposer dans le composteur et de reverser le mélange sur les plantes du jardin. Le poulailler doit être isolé des courants d’air par l’extérieur car si les poules ne craignent pas le froid (résistantes jusqu’à -8 °C), elles sont en revanche sensibles au vent.


Pour partir en week-end, on peut investir dans une porte automatique qui permet aux poules d’entrer dans le poulailler le soir et d’en sortir au petit matin. En revanche, « si l’on s’absente plus longtemps, il faut que quelqu’un les nourrisse, nettoie les fientes et veille à ce que les poules puissent rentrer chaque soir à l’abri ».


Poule ou face, que choisir ?

Poule Rousse, Sussex, Marans, ou encore Gâtinaise : avec plus de 400 races de poules, il y a de quoi trouver son bonheur !


« Pour avoir de bons œufs régulièrement, la Sussex est une valeur sûre », recommande Cécile, qui a également une Cream Legbar, dont elle apprécie les œufs bleutés. Deux races d’après elle « idéales pour celles et ceux qui débutent ». La Marans est une vieille race française qui pond de gros œufs marrons de manière fréquente. Enfin, la poule Rousse pond de manière optimale les deux premières années, « mais ensuite, son taux de ponte diminue plus que les autres poules. » Elle a aussi une espérance de vie réduite de 6 à 7 ans, contre 10 à 12 ans pour les autres races. « Aucune poule ne pond tous les jours, car elle a besoin de renouveler son chapelet d’ovule », explique Cécile. De plus, elles font une pause entre octobre et le début du printemps. Lorsqu’on ne veut pas de poussin, les poules Soie et Pékin sont à bannir, car ce sont des « couveuses extrêmes ».


Toutes les races ont leurs particularités et chaque poule son propre caractère. « Notre Sabel Poot est adorable avec ma fille, qui peut l’attraper et lui faire des caresses. Quant à notre Padoue, elle essaye souvent d’entrer dans la maison et aime passer du temps avec nous », confie Cécile. En adoptant des poules, même si votre objectif premier est de produire vos propres œufs, ces animaux sont des compagnons auxquels vous allez, à coup sûr, beaucoup vous attacher !

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