Ces plantes qui font du bien

26/04/2021 4 min
thé fleurs bois

Certaines plantes sont une source de bienfaits pour notre bien-être, notre santé, voire notre environnement. Mais comment choisir, cultiver et utiliser ces plantes médicinales et aromatiques ? Éléments de réponse avec les conseils d’Anne-Marie Hubert-Hugoud, herbaliste certifiée par l’École lyonnaise des plantes médicinales.


Spécialisée dans la production d’angélique officinale, aussi appelée « herbe aux anges », Anne-Marie Hubert-Hugoud s’est également lancée dans la récolte d’autres plantes telles que la chicorée sauvage, le chardon-Marie, ou l’achillée millefeuille. Leur point commun ? Toutes ont un effet sur le foie en le drainant, le protégeant et le fortifiant. « Le foie est un peu le chef d’orchestre de l’organisme, insiste l’herbaliste, qui prodigue des conseils sur l’usage des plantes médicinales. Dans une période où la question de l’immunité est importante, il faut soigner les intestins mais aussi renforcer le foie ».


Les plantes s’utilisent de bien des façons : aromates, eaux florales, gelées, confiture, thés, infusions, sirops, liqueurs, baumes… Les macérations huileuses sont particulièrement indiquées pour préserver leurs propriétés : le procédé consiste à faire macérer une plante médicinale dans une huile végétale. Quant aux huiles essentielles, mieux vaut les réserver aux traitements d’urgence. Anne-Marie Hubert-Hugoud nous prévient : « Elles sont très puissantes et concentrées et peuvent provoquer des effets secondaires indésirables ».   


Quelques plantes aux nombreux atouts :


L’angélique : Cette plante digestive agit sur le foie et les intestins. Fortifiante et permettant de lutter contre les spasmes digestifs, elle est anxiolytique et rééquilibre le système nerveux. Elle a également une action sur les bronches en aidant notamment à calmer la toux. En eau florale, elle apaise et hydrate la peau et peut être utilisée comme soin pour la peau ou en après-rasage.

⚠️Pensez à porter des gants pendant sa récolte car sa sève est irritante. En cas de diabète, de cancer hormono-dépendant ou de grossesse, mieux vaut éviter de la consommer. En huile essentielle, elle s’utilise avec précaution chez les personnes sous anticoagulants.


L’anis vert est célèbre pour ses vertus digestives. Il est aussi conseillé en cas de toux et contribue à lutter contre les infections. Il se consomme en infusion et en aromate dans un plat salé (poisson) ou sucré (pain d’épice, biscuits).

⚠️ Il est déconseillé aux femmes enceintes et aux personnes sous anticoagulants. En huile essentielle, il peut provoquer des troubles nerveux.


Violette odorante : L’infusion de violette aide à calmer une gorge irritée et le sirop soulage en cas de rhume. Pour fabriquer un baume pectoral, il est possible de mélanger les fleurs à de la cire d’abeille. 


Chardon-marie : Cette plante digestive est l’une des rares capable de régénérer les cellules du foie. Petit bonus : elle pousse en France. 


Chicorée sauvage : Tonique, elle se révèle bonne pour le foie à des doses raisonnables. Elle nettoie l’organisme et facilite le transit.


Achillée millefeuille : Ses propriétés antiseptiques, cicatrisantes et circulatoires sont reconnues. Elle a aussi un effet protecteur sur l’estomac et sur le foie.

⚠️ Elle est contre-indiquée pour les enfants et les femmes enceintes.


⚠️Quelle que soit la plante, en cas de doute, mieux vaut éviter toute ingestion ou application et demander conseil à votre herbaliste ou votre médecin.

  • Angélique
  • Anis vert
  • Violette odorante
  • Chardon marie
  • Chicorée sauvage
  • Achillée millefeuille


Comment s’en occuper sans se planter ?

Pour notre herbaliste, rien de plus simple que de faire pousser des plantes comme de l’angélique, de la chicorée sauvage ou de l’anis vert sur un balcon, en pot ou en pleine terre. Privilégiez le plant pour l’angélique car son semis est délicat et optez pour des graines pour l’anis vert, sachant qu’un sachet coûte entre 3 et 6 euros. « En dehors de l’arrosage ou du repiquage, il n’y a pas grand-chose à faire. En cas d’attaque de pucerons, la meilleure arme reste l’eau savonneuse », indiqueAnne-Marie Hubert-Hugoud. Seule petite précaution pour l’angélique : il faut la rempoter car elle a besoin de place pour bien développer ses racines.


Protéger l’environnement, leur seconde nature  

Certaines plantes font du bien à la terre, comme la phacélie, un bon engrais vert qui améliore la structure du sol. Très appréciée des abeilles, elle attire aussi de nombreux insectes utiles pour lutter contre ceux qui pourraient être nuisibles à nos jardins. L’ortie fortifie et stimule le sol et la végétation. Anne-Marie Hubert-Hugoud tient ainsi à rappeler à quel point la nature est généreuse. « C’est très accessible financièrement et c’est surtout un véritable bonheur de s’occuper de plantes et de les transformer pour prendre soin de soi ». Autrement dit, qui sème ses plantes médicinales récolte du bien-être…