J’installe un potager… nomade !

11/05/2021 2 min

Cultiver des légumes hors du jardin ? C’est tout à fait possible. En choisissant des plantes adaptées et avec quelques astuces, je crée un potager mobile, à proximité de la cuisine, sur la terrasse, le balcon…


J’installe des sacs maraîchers… en trois étapes

Dans le potager nomade, une règle s’impose : les contenants doivent offrir suffisamment de terreau pour que les plantes puissent étaler leurs racines. Lorsque je ne dispose pas de pots ou de jardinières d’envergure assez vaste, je crée des sacs maraîchers :

  • Je vide un sac de terreau et le retourne de façon à voir sa face noire.
  • Je le remplis avec son substrat mélangé avec de la terre de jardin. Puis je ferme le sac en l’agrafant.
  • Après avoir déposé le sac à plat, je l’entaille en croix. Dans cet espace dégagé, je sème des graines (haricots, courgettes…) ou je place mes plants.
  • J’installe mes sacs maraîchers dans des caisses en bois munies de poignées, ou dans des bassines en zinc : je peux ainsi déplacer mes cultures potagères à mon gré (pour les mettre à l’ombre, pour tester diverses compositions…).


Je choisis des légumes adaptés

Certaines plantes sont exubérantes (c’est-à-dire qu’elles se développent beaucoup), d’autres restent plus sagement cantonnées dans leur contenant. En pots, je vous conseille ainsi les courgettes plutôt que les potirons, les haricots nains plutôt que grimpants. Je vous recommande également des variétés de tomates au port compact (‘Tiny Tim’, ‘Green Sausage’, ‘Grappe de Noël’, ‘Joyau d’Idaho’…) car elles peuvent se passer de tuteur. Celui-ci est en effet difficile à maintenir dans une faible épaisseur de terre.


Connaissez-vous le concombre à confire ?

On appelle encore Mélothrie cette plante qui offre, de juillet jusqu’en octobre, de jolis petits fruits oblongs (plus longs que larges), vert foncé, couverts de mouchetures vert clair (des pastèques lilliputiennes). On les récolte immatures, avant que leur épiderme pâlisse. On peut bien sûr les faire confire dans du vinaigre à la façon des cornichons mais, croquants et délicieusement iodés, ils se mangent aussi directement sur pied.


Je chouchoute mon potager mobile

Les terreaux contiennent de la tourbe, des fibres, mais pas les particules d’argile nécessaires pour retenir l’eau. Ils sont aussi en quantité limitée dans les pots ou dans les sacs maraîchers. Il faudra donc tout particulièrement veiller à l’arrosage du potager nomade. Comment ? En tâtant régulièrement la surface du terreau qui doit toujours rester fraîche sous le doigt.


Pratique, productif… et esthétique

Le potager mobile peut aussi être plaisant à l’œil ! Et pour cela, place à l’imagination : j’improvise des cache-pots dans des caisses en bois, des bidons colorés, de vieilles soupières aux couvercles disparus… Ce que j’ai à disposition. Et pour recouvrir la surface, un paillage minéral est le plus adapté : galets, billes de verre, coquillages…


Article rédigé par la jardinière et journaliste Guylaine Goulfier. Découvrez son portrait.