Ils autoconstruisent une maison bioclimatique. Étape 3 : le permis de construire

20/09/2022

4 min | Avant / Après | Brico

20/09/2022

4 min

Avant / Après Brico

Sur Recto & Verso, suivez l’avancée du chantier de l’autoconstruction de la maison bioclimatique de Maria et Robin.

C’est à Castres-Gironde, au sud de Bordeaux, que Maria et Robin ont trouvé le terrain idéal pour construire leur maison. Après deux mois consacrés à la conception de leurs plans, il revient au couple de déposer et de faire valider le dossier de permis de construire d’une maison individuelle (PCMI) à la mairie. Une fois encore, ils décident de ne pas déléguer le travail à un bureau d’étude et de s’occuper de cette partie seuls, ou presque.

Un mois de travail intense

L’aventure du permis de construire débute par une phase de recherche : « Comme pour toutes les démarches de notre projet, Internet a été notre meilleur ami », note Maria. La première étape a été de se rendre sur le site du Service public : « tout y est très bien expliqué, les formulaires à remplir y sont disponibles et nous y avons trouvé un récapitulatif de toutes les pièces nécessaires à la constitution du dossier », à savoir, notamment : les plans 2D de la maison, l’insertion 3D du projet dans son environnement et l’étude thermique.

Les plans demandés dans le cadre d’une autorisation d’urbanisme, de nature administrative, nécessitent d’être précis sur les détails de la construction, y figurent par exemple la description des matériaux utilisés, les coloris, les hauteurs, l’implantation, etc.

Avant de s’attaquer aux plans, il est nécessaire de consulter le PLU (Plan Local d’Urbanisme, disponible en ligne pour chaque mairie) pour savoir ce que l’on a le droit de faire ou non sur son terrain. Cela permet de poser les bases des plans. « À Castres-Gironde, rien n’empêche la construction d’une maison en bois, mais la hauteur maximum de la construction ne doit pas dépasser 7 mètres par exemple », détaille Robin.

« Finalement, ces premiers plans nous ont demandé de nous projeter un peu plus que nous le pensions », souligne Robin. « La disposition des fenêtres nous a obligés à nous intéresser à la disposition intérieure des pièces de la maison, et nous avons dû nous intéresser au type de chauffe-eau que nous allions utiliser, alors que nous pensions nous occuper de cela bien plus tard. »

Concernant l’étude thermique, le couple décide de déléguer cette partie à une cousine de Maria, ingénieure formée à l’architecture qui possède les compétences et les logiciels nécessaires. « Plutôt que de nous lancer dans la formation d’un autre logiciel technique, payant, et dont nous ne serions servis qu’une seule fois, nous avons préféré faire appel à quelqu’un pour cette partie. », souligne Robin. « D’autant que nous nous étions fixé un timing assez serré : nous nous étions donnés un mois pour réaliser le dossier », ajoute Maria.

« Si c’était à refaire, nous nous donnerions plus de temps, car ce mois a été assez… intense ! », rit Maria. En effet, à ce stade du projet, Robin travaille encore et le couple occupe 100 % de son temps libre dans la constitution du dossier : « C’était PCMI, boulot, PCMI, dodo, s’amuse Robin, et tous nos week-ends y sont passés aussi. »

Des précautions facultatives, mais bénéfiques

Afin de mettre toutes les chances de son côté, le couple décide de prendre un rendez-vous au service d’urbanisme de la mairie. « Notre projet était assez atypique et aucune maison de la commune ne ressemblait à ce que nous souhaitions, détaille Maria. Même si rien ne s’opposait à la construction de notre maison dans le PLU, nous voulions prendre la température en amont. » Bingo, le projet engagé du couple enthousiasme l’employée de mairie !

Deuxième précaution, le duo part à la rencontre de leurs voisins pour leur présenter le projet. « Nous savions que le voisinage disposait d’un délai de deux mois après accord de la mairie pour contester le permis de construire. On a voulu jouer la sécurité en leur présentant nous-même les plans. » Là encore, les voisins sont conquis et une relation amicale commence même à naître entre les deux couples.

Fin mars 2021, le couple dépose son dossier à la mairie.

Commence alors la phase d’instruction du dossier. Le délai est variable en fonction de la zone dans laquelle se trouve le terrain. Celui de Maria et Robin se trouvant hors d’une zone protégée, la mairie leur donne son accord deux mois plus tard.