Tout savoir sur les maisons à ossature bois

La maison à ossature bois fait de plus en plus d’adeptes en France. Bien loin de ressembler à un traditionnel chalet en bois, elle revêt de nombreux avantages dès sa construction et sur la durée, notamment au point de vue de son impact sur l’environnement. On vous en dit plus.

« Si je ne vous l’avais pas dit, vous n’auriez pas pu savoir que ma maison était en ossature bois. » À première vue, en effet, impossible de différencier la maison de Floriane Roux, installée dans la Plaine du Forez (Loire), d’une maison en parpaing « traditionnelle ». « Sauf dans le garage, précise-t-elle, car nous n’avons pas encore terminé les travaux d’isolation. » Toute la structure porteuse de son habitation a, en effet, été réalisée à base de bois.

Le bois de construction a le vent en poupe

En France, les maisons à ossature bois représentent environ 10% du marché de la maison individuelle neuve. Un pourcentage qui devrait largement augmenter dans les années à venir avec l’entrée en vigueur (en janvier 2022) d’une nouvelle réglementation environnementale. Les grands objectifs de la RE2020 – qui s’appliquera aux constructions neuves – sont de diminuer l’impact carbone des bâtiments, de poursuivre l’amélioration de leur performance énergétique et d’en garantir la fraîcheur l’été.

Les matériaux biosourcés – et notamment le bois – devraient ainsi être davantage utilisés dans la conception des nouveaux bâtiments. Selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), le bois issu de forêts gérées durablement (où chaque arbre coupé est replanté) :

• Est une ressource renouvelable ;
• Permet de stocker le carbone capté par les arbres et contribue ainsi à lutter contre le changement climatique ;
• Nécessite peu d’énergie pour sa transformation en produits de construction.

Des délais de constructions raccourcis

En 2019, Floriane Roux et son mari n’ont pas hésité à sauter le pas, et ce, pour plusieurs raisons. « Tout d’abord, pour la rapidité de construction, explique cette fan de déco qui tient un compte Instagram où elle a publié des photos de l’avancement des travaux de sa maison de 110 m². Pour nous, cela n’a duré que cinq mois. » Les différents murs – intégrants les menuiseries extérieures telles que les fenêtres et les portes – sont assemblés en usine avant d’être acheminés par camion. Un gain de temps considérable (sauf en cas de pénurie de bois), une fois le chantier lancé.

Des économies d’énergie à la clé

« Le second élément essentiel, ce sont les économies d’énergie à venir », ajoute Floriane Roux. Excellent isolant phonique, le bois – s’il est combiné à des isolants à haute performance thermique –, conserve également très bien la chaleur l’hiver ainsi que la fraîcheur l’été (« même s’il faut bien penser à fermer ses volets l’été », tient à préciser Floriane). Les montants en bois, espacés de 40 à 60 cm, permettent de placer une double isolation, augmentant ainsi la performance thermique de la maison. « Nous avons une pompe à chaleur et un plancher chauffant et rafraîchissant, poursuit Floriane. Notre facture d’électricité est aujourd’hui presque deux fois inférieure à celle de notre ancien logement qui était pourtant 30 m² plus petit. »

Choisir un bois de qualité et traité

Le coût de construction d’une maison à ossature bois n’est pas beaucoup plus élevé que celui d’une maison « traditionnelle », même si l’essence de bois choisie peut faire varier le prix. Si ce bois est de qualité et qu’il a reçu les traitements spécifiques pour le protéger notamment contre les champignons et les insectes, il aura une très grande durabilité. Quant à l’entretien de la maison dans le temps, il est quasi équivalent à celui d’une maison en parpaings, hormis un bardage extérieur à repeindre ou à lasurer tous les cinq ans environ.  

« Nous sommes très satisfaits de notre maison, conclut Floriane Roux. Nous recommencerions les yeux fermés, nous envisageons d’ailleurs bientôt de réaliser une extension en ossature bois. »

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