Comment soulager les allergies saisonnières avec des essences naturelles ?

14/05/2021 3 min
huiles essentielles allergies

Chaque année, l’arrivée du printemps rime pour de très nombreux Français avec écoulement nasal, irritation de la gorge ou encore éternuements… Le nombre de personnes touchées par une allergie saisonnière ou un asthme allergique est également en augmentation en France – on l’estime à 20% des enfants à partir de 9 ans et 30% des adultes. Voici quelques conseils naturels pour anticiper et apaiser vos crises.


Quand l’allergie pointe le bout de son nez

Éternuements à répétition, nez qui coule, démangeaisons dans la gorge, yeux gonflés ou irrités voire gonflement et encombrement des bronches… Les symptômes de l’allergie saisonnière apparaissent au contact de l’air saturé de pollen à l’approche du printemps. La personne allergique libère une grande quantité d’histamine, à l’origine des symptômes observés. Pour Aude Maillard, docteur en pharmacie et aromatologue, « l’allergie saisonnière touche même des gens en bonne santé. »


Être à l’écoute des facteurs de risque

L’augmentation du nombre de personnes touchées par les allergies saisonnières serait à mettre en relation avec nos modes de vie. Outre la pollution de l’air, l’alimentation tient une place importante, comme le souligne Aude Maillard. « Les allergies sont favorisées par une alimentation trop riche en sucres et en graisses saturées (beurre, crème, huile de coco…). Cela augmente le niveau inflammatoire, modifie notre flore microbienne et contribue au dérèglement de nos capacités de défense. »  

Aude Maillard propose ainsi une cure drainante hépatique à faire au printemps : une fois par jour, mélangez deux gouttes d’huile essentielle de citron avec un peu d’huile végétale dans une cuillère. Gardez en bouche quelques instants et avalez. A faire pendant 8 à 10 jours, en début et en fin de printemps.


Prendre goût aux huiles essentielles 

Une huile essentielle est un produit obtenu par une extraction sur une plante aromatique, réalisée par une distillation à la vapeur d’eau. « On concentre les molécules aromatiques de la plante pour obtenir un produit pur à 100% », précise Aude Maillard. L’eau ayant servi à cette distillation, appelée hydrolat, conserve des molécules aromatiques à des concentrations beaucoup plus faibles. Enfin, les essences naturelles de type élixirs floraux ou Fleurs de Bach, sont obtenues par un procédé d’infusion solaire.


Ouvrir l’œil en prévention 

Comment éviter l’apparition de crises ? Tout d’abord en vous renseignant sur les calendriers de pollinisation dans votre région. Ensuite, en optant pour une cure d’huiles essentielles. Aude Maillard préconise l’estragon aussi appelé « herbe aux dragons » à utiliser en bouche, de la même manière que le citron, huit jours avant la période critique et tout au long. Si ce n’est pas suffisant, ajoutez-y de l’huile essentielle de Katafray en application cutanée à la fois antihistaminique et anti-inflammatoire : cinq gouttes matin et soir à appliquer sur le thorax ou sous la voûte plantaire si la peau est réactive.   


Sentir les effets du soulagement

Plusieurs huiles essentielles et autres essences florales vous aideront à renforcer votre organisme en cas d’allergie saisonnière ou d’asthme allergique. Aude Maillard propose une cure d’estragon, de Katafray et de citron selon les mêmes principes jusqu’à une fois par heure pour enrayer la crise. Des hydrolats de mélisse ou de tea-tree en compresse calment les yeux larmoyants, irrités ou les paupières gonflées. La fleur de Bach Crap Apple (ou pomme sauvage) booste le système immunitaire à raison de quatre gouttes dans un peu d’eau quatre fois par jour.


Prendre vos précautions

En raison de leur forte concentration, les huiles essentielles peuvent provoquer des réactions de type brûlure, en bouche ou sur la peau. Elles sont déconseillées pour les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants de moins de sept ans ou encore les personnes épileptiques ou asthmatiques. En cas de peau réactive, mieux vaut appliquer les huiles essentielles sous la voûte plantaire. « Il faut se renseigner avant toute utilisation et éviter les gestes improvisés », prévient Aude Maillard, qui propose notamment de nombreux cours en vidéos.