En avril, je plante des fines herbes originales

09/04/2022 2 min
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En avril, le potager est encore balbutiant et assez nu. Par chance plusieurs aromatiques permettent d’égayer le regard du jardinier impatient. Je ne parle pas là des « herbes de Provence » (thym, sauge…) qui s’épanouissent dans leur rocaille, mais de la ciboulette, de l’estragon, du fenouil que j’ai installé au milieu des légumes. À ces « fines herbes » classiques, j’ajoute d’autres aromatiques vivaces moins connues :


Impressionnante : la Livèche

Sa haute stature, son feuillage graphique, ses magnifiques ombelles (ensemble de fleurs groupées formant une coupole) de fleurs vert chartreuse : la livèche attire tous les regards dans mon potager ! Ses feuilles ont une saveur puissante : une seule suffit à aromatiser tout un plat. J’utilise la livèche pour confectionner du « sel de céleri » (qui parfume bouillons, sauces, cocktails…). C’est tout simple : je mixe les feuilles et les graines de la livèche, fraîches ou sèches, avec du gros sel.


Un caractère trempé : la coriandre vietnamienne

Encore appelée « basilic chinois » ou « renouée odorante », cette plante ne manque pas de charme avec ses feuilles facilement reconnaissables : lancéolées, elles sont marquées en leur milieu d’une tache sombre en V. Mais attention : les goûter est une aventure gustative. Si on perçoit tout de suite la saveur connue de la coriandre s’y ajoutent une note citronnée et poivrée et un incontestable… mordant ! Je ne l’utilise qu’avec parcimonie dans les marinades au miel, les plats sucrés salés, les salades de crevettes au pamplemousse…

Comme la coriandre vietnamienne craint le froid, je la cultive en potée que je peux déplacer dans le potager, sur la terrasse, dans mes massifs de fleurs (en veillant toujours à la placer à la mi-ombre).


Le cerfeuil musqué : quelle grâce !

Je trouve cette plante si belle que j’aime à l’installer au milieu des fleurs. Elle y trône de toute sa stature (elle forme vite une large touffe de 80 cm de hauteur), se distinguant par la finesse de son feuillage qui lui vaut parfois le surnom de « fougère musquée ». Tout au long du printemps elle affiche de vaporeuses ombelles de fleurs blanches. Veloutées, ses feuilles possèdent une saveur anisée, légèrement sucrée, parfaite pour parfumer les salades de fruits, compotes et autres desserts.


Pour une bordure fleurie, l’hysope

Ce sous-arbrisseau forme de petites touffes au fin feuillage allongé, d’un vert profond qui s’éclaire d’une longue floraison printanière d’un superbe bleu violacé. Il peut refleurir en automne s’il est taillé. Et l’hysope se prête justement parfaitement à cette opération formant des bordures ou même de petits topiaire. Quant à la saveur de ces feuilles, elle est musquée, très puissante. J’avoue que je ne l’utilise que peu mais elle est parfaite pour relever les plats de haricots, fèves ou autre légumineuse ou pour aromatiser la viande (notamment de mouton).

agastache



Article rédigé par la jardinière et journaliste Guylaine Goulfier. Découvrez son portrait.