En novembre, j’emmitoufle le jardin

21/11/2023 2 min

La Sainte-Catherine, le 25 novembre, marque le repos végétatif des plantes : la circulation de la sève est alors au ralenti et toutes les feuilles des arbres caduques sont tombées. Il est temps de préparer le jardin à affronter les frimas de l’hiver. Faut-il rentrer les plantes au chaud, les couvrir de paille, les voiler… ? Tout dépend des végétaux. A chacun sa stratégie antigel.


Frileuses ou rustiques ?

De nombreuses plantes n’ont pas besoin d’être protégées du froid car elles le supportent parfaitement (elles sont alors dites « rustiques »), l’apprécient voire en ont besoin. Il s’agit de végétaux pérennes, comme les arbres et les arbustes, les fleurs vivaces, les fraisiers, les aromatiques au feuillage persistant… C’est également le cas des poireaux, choux, panais… et autres légumes bisannuels (c’est-à-dire qui fleurissent l’année qui suit celle de leur semis). En revanche, les plantes annuelles meurent tout naturellement en automne, qu’il gèle ou non. Certaines plantes vivaces non endémiques (qui ne sont pas propre à la région géographique où elles poussent), ne supportent pas de températures inférieures à 0 °C et doivent être protégées. Voyons comment.


Ces plantes que l’on hiverne

Ce n’est pas toujours le froid que redoutent les plantes, mais l’humidité stagnante dans les sols en hiver qui peut faire pourrir les racines. Dans les régions humides et dans les sols frais et argileux, il est souvent nécessaire de remiser certains végétaux dans un endroit sec et hors-gel. Ainsi, j’arrache mes carottes, betteraves et céleris-raves que je mets « en jauge » (dans un bac rempli de sable sec) dans la cave. Et j’entrepose les tubercules de dahlias dans des caissettes dans le garage. Comme je n’ai pas de véranda, j’y place aussi mes fuchsias, ma citronnelle, mes agapanthes et autres plantes frileuses.


Un igloo pour mon citronnier

Une règle s’impose : les plantes d’extérieur ne doivent pas passer la porte de la maison. Si elles craignent le froid, elles ne supportent pas non plus les conditions de nos intérieurs. Il y fait bien trop chaud et trop sec. Alors comment protéger mon citronnier ? Je place le pot dans un endroit abrité du vent et je l’enveloppe d’un, deux ou trois voiles d’hivernage en nouant ceux-ci sous le rebord du pot. Puis je glisse le bec de mon arrosoir sous ce lien pour verser de l’eau. L’humidité tapisse l’intérieur du voile, gèle et forme une couche de glace protectrice.


Les feuilles sèches, quelle aubaine !

Rien de mieux qu’une litière de feuilles pour couvrir les poireaux, les panais et autres légumes de pleine terre. Non pas pour les protéger du froid, mais pour faciliter leur arrachage en évitant que le sol ne gèle trop. Pour protéger les artichauts, je noue les feuilles à leur sommet, recouvre de terre la base des pieds sur 20 cm de hauteur puis enrobe le tout de feuilles sèches. Et lorsqu’il me reste encore des feuilles sèches ? Elles recouvrent les parcelles nues et font le bonheur des vers de terre !


Article rédigé par la jardinière et journaliste Guylaine Goulfier. Découvrez son portrait.