« Bricoler stimule ma créativité et me permet de me vider l’esprit »

09/05/2021 5 min
bricolage créativité

Marine, aide-soignante installée en région parisienne.

Si les mentalités évoluent aujourd’hui en matière de répartition des tâches domestiques, il en est de même pour le bricolage, une activité à travers laquelle de nombreuses femmes se distinguent. Une tendance qui s’est accélérée avec la crise sanitaire et les besoins d’amélioration du cadre de vie familial. Nous sommes allés à la rencontre de Marine, 32 ans, aide-soignante mariée et mère de trois enfants, installée en région parisienne. Elle nous explique d’où lui vient cette passion et comment elle souhaite la transmettre.


À quand remonte votre premier souvenir de bricolage ?

J’ai pris exemple sur mon père. Il est électricien et a toujours eu cette passion du bricolage. Passion qu’il m’a transmise dès mon plus jeune âge et qu’il a eu à cœur de partager avec ma sœur et moi. C’est lui qui m’a appris à peindre (d’abord les angles, toujours commencer par le haut…), à poser du papier peint… J’ai vécu en Afrique entre l’âge de 7 et 8 ans et, tous les trois, nous avions construit une cabane dans les arbres. Mon père adore travailler le bois et je me rappelle que nous avions assemblé les planches entre elles, avant de créer un système de poulie pour accéder à la cabane. Adolescente, je l’ai également aidé à construire les combles de notre maison familiale en créant le plancher et en montant les bastaings et les plaques de BA13… Vous savez, mon père, c’est le genre de personne capable de s’inclure dans l’équipe d’artisans venus construire sa piscine. J’ai donc de qui tenir !

« Ce qui me plaît également, c’est de donner une seconde vie à certains objets du quotidien »


Vous considérez-vous comme une experte du bricolage ?

Oh non, loin de là. Mon père a encore beaucoup à m’apprendre. Je pense être assez inventive en termes de décoration ou d’amélioration de mon espace intérieur, mais il y a encore beaucoup de choses que je suis incapable de faire seule, comme poser du carrelage ou encore abattre un mur. Avec ses conseils, mais aussi ceux de mon beau-père, qui est également un bricoleur dans l’âme, ainsi que les tutos et astuces que je visionne sur le web, je réalise un bricolage à ma portée.


Qu’est-ce qui vous plaît dans cette activité ?

J’aime redonner vie à des objets que beaucoup auraient certainement jetés, notamment en faisant de la récup. Chez nous, les palettes sont devenues des étagères, les planches non conformes livrées pour monter notre abri de jardin sont venues garnir notre dressing. J’ai retapé une malle débusquée aux encombrants, récupéré des tourets pour en faire des tables de jardin… Ce qui me plaît également, c’est de donner une seconde vie à certains objets du quotidien. J’ai créé des boîtes à outils avec des petits pots pour bébés, des pots de fleurs avec des boîtes de conserve ou encore un mobile avec des baguettes chinoises et des peluches… Je suis toujours à la recherche de nouvelles idées, cela me permet de stimuler ma créativité et de me vider l’esprit. Et il y a aussi, au final, la fierté d’avoir des objets que j’ai moi-même créés ou transformés.


Bricolez-vous régulièrement ?

Je note toutes mes inspirations sur un petit calepin. Donc, dès que j’ai un moment pour moi, j’essaie de me lancer dans une nouvelle création. Actuellement, je dois avouer que le temps me manque. Nous sommes parents d’une petite fille de trois ans ainsi que de jumeaux d’un an. Pas évident, dans ce contexte, de dégager du temps pour ma passion. Je dois l’avouer, cela me manque, mais j’essaie tout de même de bricoler avec ma fille.

« J’apprécie ces moments de partage, où ma fille est souvent dans l’observation, mais aussi dans la pratique »


Avez-vous envie de lui transmettre cette passion ?  

Oui, bien sûr. J’essaie de l’intégrer, autant que possible, à mes petits travaux. Je ne vous le cache pas, c’est parfois du sport (« fais pas ci, fais pas ça ») mais elle adore et, du haut de ses trois ans, elle est très fière de montrer à ses grands-parents nos créations manuelles communes – bougeoirs, pots pour ses stylos, décorations de Noël ou de Pâques. D’ailleurs, elle aime m’imiter avec son petit établi et sa batterie d’outils. J’apprécie ces moments de partage, où elle est souvent dans l’observation, mais aussi dans la pratique. Au printemps dernier, lorsque j’avais transformé des palettes en jardinières, elle m’avait aidée à poncer le bois puis à planter les fleurs qu’elle avait ensuite arrosées durant l’été. C’est ma petite assistante.


Votre mari, lui, est-il bricoleur ?

Très peu. Lui, c’est plutôt l’inspecteur des travaux finis ! Ce n’est pas son truc, mais il ne s’en formalise pas. Cela nous arrive de planter quelques clous ensemble, mais c’est souvent source d’empoignades. Il sait que j’aime beaucoup cela et la seule chose qu’il me demande, c’est d’avoir encore un toit au-dessus de nos têtes lorsque j’ai fini mes travaux…


Quels sont vos prochains projets brico ?

Dans les mois à venir, je vais couler une dalle de béton avec l’aide de mon père, puis monter, en famille, notre nouvel abri de jardin. J’ai comme projet de construire un meuble dans la salle de bains afin de pouvoir ranger des serviettes et les jouets des enfants. J’aimerais aussi, à partir de palettes, créer un salon de jardin et construire une table à langer pour les poupées de ma fille. Et réaménager mon garage en créant des espaces de rangement pour tous les vêtements que nos amis et nos familles nous ont donnés. Je vous l’ai dit, mon esprit fourmille d’idées !