Autoconstruire sa maison bioclimatique : étape 8 – Choisir et poser ses menuiseries extérieures

Cet article s’inscrit dans la série “Autoconstruire sa maison bioclimatique“, publiée sur le blog Recto & Verso. Dans une maison bioclimatique, les menuiseries extérieures ne sont pas de simples détails. Elles ont un rôle déterminant dans l’isolation, l’apport solaire, le confort… et le budget. Maria et Robin ont dû faire des choix techniques, esthétiques, et parfois acrobatiques.

Cette série en 16 étapes raconte la construction complète d’une maison bioclimatique en autoconstruction, de la première idée à la vie dans la maison.
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Une maison bioclimatique… largement vitrée

Chez Maria et Robin, les surfaces vitrées atteignent 60 mètres carrés. Un choix assumé, qui maximise la lumière naturelle et les apports solaires, mais qui suppose aussi une excellente performance thermique et un budget bien calibré.

“On a dessiné une maison qui est super d’un point de vue bioclimatique, mais on a oublié qu’on était en autoconstruction”, sourit Maria. “Quand on a vu que certaines menuiseries faisaient 170 kg, on a compris notre erreur.”

Matériaux : l’équation bois / alu / durabilité

Trois options principales : PVC (vite écarté pour des raisons écologiques), bois, ou aluminium. Finalement, le couple opte pour des menuiseries mixtes bois/alu :

• Bois à l’intérieur, pour la chaleur et la performance thermique,
• Alu à l’extérieur, pour résister aux intempéries sans entretien.

“Ce système nous a séduits : pas de lasure, une bonne durabilité, et un look qui nous plaît”, explique Robin.

Bonus : les délais de livraison étaient plus courts que pour du bois massif (4 mois au lieu de 6), et le surcoût restait marginal.

Triple vitrage : un confort d’été… et d’hiver

Leur choix final ? Des menuiseries bois/alu avec triple vitrage. Coût total : 35 000 €, soit 25 % du budget Homelib.

“Le triple vitrage est utile en hiver, mais surtout en été. Il limite l’entrée de la chaleur, surtout combiné avec nos casquettes solaires.”

Caractéristiques :

• Montants de 80 mm,
• Vitrage de 45 mm,
• Coefficient U : 0,7 (excellente performance thermique).

Pour une maison passive, le coefficient U doit être ≤ 0,8. Plus il est bas, plus l’isolation est bonne.

Pose et manutention : 170 kg à bras le corps

Le déchargement s’est fait à trois, mais rapidement, il a fallu déléguer.

“Les vitrages de l’étage faisaient 170 kg… sans plancher pour les poser !” raconte Maria.

Un professionnel équipé d’une machine à ventouses a été appelé. Indispensable pour la sécurité et la précision.

En autoconstruction, toujours anticiper les livraisons lourdes : prévoir plusieurs bras et/ou du matériel adapté.

Intégration au système Homelib : adapter et improviser

En temps normal, Homelib prévoit d’intégrer les menuiseries aux murs en amont. Mais entre délais, crise des matériaux et choix de fournisseur, Maria et Robin ont reçu des menuiseries classiques à poser à part.

La pose a duré deux jours et demi. Certaines menuiseries fixes étaient livrées avec leur vitrage, d’autres non. Il a donc fallu :

1. Poser les cadres,
2. Monter les vitrages avec la machine,
3. Appliquer les joints en caoutchouc butyle, pour une bonne étanchéité et un rendu plus propre.

“Le professionnel était un ancien menuisier. Il nous a beaucoup aidés. L’agence Homelib aussi.”

Orientation : vitres au nord, avec modération

Robin rappelle une règle de base :

“Sur toutes les orientations sauf le nord, l’apport solaire compense les pertes thermiques. Mais au nord, ce n’est pas le cas.”

Conclusion : ils ont limité au maximum les surfaces vitrées au nord, pour éviter des déperditions inutiles.

Conseil : prévoir les grandes baies au sud, est ou ouest. Et rester sobre au nord.

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