En août, je chouchoute mes courgettes (concombres & Cie)

06/08/2021 2 min
concombres et courgettes

Potimarrons, giraumons, pâtissons, concombres arméniens… J’adore les Cucurbitacées et je ne peux m’en passer pour cuisiner. Il est donc hors de question de perdre ces précieux légumes. Or, mille et un petits maux semblent les guetter, les gêner. Par chance, ils sont sans gravité. Je les passe ici en revue.


Une invasion de « puces » noires

L’été, toutes les larges fleurs orangées de mes courges, concombres ou encore pâtissons se remplissent de minuscules insectes noirs, de tout petits coléoptères. Pas de panique : même si la ressemblance est grande, il ne s’agit pas d’altises qui poinçonnent les feuilles des radis, de la roquette et autres plantes de la famille des choux, les Brassicacées. Les petits insectes que l’on voit l’été dans le cœur des fleurs jaunes (entre autres) sont d’inoffensifs méligèthes. Ce sont des alliés du jardinier : en circulant de fleurs en fleurs, ils participent à leur pollinisation.


Des courgettes qui ne grossissent pas et qui pourrissent

Voilà un phénomène très commun : la « coulure ». Elle intervient lorsque la météo nous joue des tours, lorsqu’il pleut très fort ou, au contraire, quand une chaleur de plomb s’abat sur le potager. La plante réagit à ces aléas. Elle semble faire une pause dans sa reproduction. Les fleurs sont bien fécondées (inutile donc de polliniser manuellement) mais le développement du fruit s’interrompt. Son extrémité s’affine et pourrit. De la même façon, les courgettes (et les courges en général) ne présentent parfois que des fleurs mâles (ou femelles). Que faire ? Rien. En effet, la « coulure » des courgettes cesse d’elle-même, dès que la plante s’est adaptée aux conditions climatiques.


Au secours : les feuilles des courgettes et concombres blanchissent !

Au cœur de l’été, les concombres, courges et courgettes ont pris une belle envergure. Ils fleurissent, fructifient, s’épanouissent. Et voilà qu’un voile blanc et poudreux envahit leurs feuilles. Encore appelé « meunier » ou « blanc », il s’agit d’un champignon : l’oïdium. Que faire, comment lutter ? Trois possibilités :

  • Soufrer (mais pas souffrir) : Le soufre est un produit naturel, extrait de gisements. Ce sont ses vapeurs qui agissent en bloquant le développement des plantes mais également en stimulant leurs défenses naturelles. On peut le pulvériser sur la plante ou tout simplement disposer sa poudre dans une coupelle placée au cœur des plantes.
  • Tester le lait : Le lait aurait également une action curative sur l’oïdium d’après des recherches effectuées au Brésil et en Australie. On recommande de mélanger un litre de lait dans neuf litres d’eau et de l’appliquer deux fois par semaine sur les feuilles.
  • Relativiser : Ce qui est mon parti pris ! L’oïdium est très impressionnant mais il est sans gravité. Il n’empêche pas les plantes de pousser, de produire de nouvelles feuilles, de fleurir et de fructifier. C’est une maladie de vieillesse qui n’affecte que le feuillage âgé.


Article rédigé par la jardinière et journaliste Guylaine Goulfier. Découvrez son portrait.