Un jardin sans arrosage, est-ce possible ?

23/06/2021 2 min
jardin arrosage

S’il est possible de ne pas arroser des plantes vivaces et des arbustes bien installés dans le jardin, la culture des végétaux nécessite tout de même de l’eau. Mais le jardinier responsable s’efforcera de la capter, de l’économiser et de l’utiliser au mieux.


Captez et récupérez l’eau de pluie

toit avec pluie qui coule

Tempérée, dépourvue de chlore et de calcaire, l’eau de pluie est considérée comme la meilleure des eaux d’arrosage. Elle est surtout gratuite ! Une bonne raison pour que vous utilisiez tous les toits disponibles (ceux de la maison, de l’abri de jardin , du poulailler…) afin d’y installer descentes de gouttière et récupérateurs d’eau.

Mais de quel volume parle-t-on exactement ? Il se calcule en multipliant la hauteur moyenne des précipitations annuelles en mètres par la surface au sol du bâtiment. Puis en soustrayant 10% de perte. Par exemple, s’il tombe 1 m de pluie par an, le toit d’une maison de 150 m2 permet de récupérer 150 m3 auxquels on soustrait 10 %. Soit 135 m³, c’est-à-dire 13 500 litres d’eau.


Enrichissez le sol en humus

Cette molécule se comporte comme une éponge. Elle absorbe l’eau (jusqu’à 15 fois son volume) et la délivre aux plantes en fonction de leurs besoins. Un sol riche en humus captera et retiendra particulièrement l’eau. Celle-ci a moins de risque de s’évaporer ou d’être lessivée vers les nappes phréatiques. Et le recours à l’arrosage est diminué. Mais comment maintenir et enrichir le sol de votre jardin en humus ? Celui-ci résulte de la décomposition de la matière organique. Occupez donc tout le terrain avec des paillages. Ou mieux encore : remplissez le sol de plantes bien vivantes.


Végétalisez !

plante avec eau de pluie

Les feuillages des plantes retiennent l’eau tandis que leurs racines lui permettent de s’infiltrer dans le sol (et donc de ne pas s’évaporer). Installez donc le plus grand nombre de végétaux, un peu partout : contre la façade, sur le trottoir, dans les allées… Privilégiez le plus possible des plantes sauvages locales (celles que vous observez autour de chez vous). Parfaitement adaptées au terroir (au sol comme au microclimat), elles sont bien moins exigeantes en eau.


Arrosez à bon escient

Stop aux recettes d’arrosage. Le volume et la fréquence des apports d’eau dépendent de nombreux critères : la nature du sol, la météorologie, le relief du jardin, les vents dominants… Les besoins en eau fluctuent aussi non seulement selon les espèces végétales (une laitue sera bien plus vite assoiffée qu’un romarin) mais aussi de leur stade de développement : les oignons nécessitent un arrosage jusqu’à ce que les bulbes soient formés et plus aucun apport lors de leur maturation.

arrosage pelouse

Quand faut-il alors arroser ? Lorsque les plantes ont soif ! Ce qui est souvent facile à observer : feuillage restant affaissé en fin de journée, flétrissement, fructification en panne…


Article rédigé par la jardinière et journaliste Guylaine Goulfier. Découvrez son portrait.