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Ils autoconstruisent une maison bioclimatique : étape 12 : cloisons intérieures et peinture 

15/11/2024 3 min

Cet article s’inscrit dans la série “Autoconstruire sa maison bioclimatique”, publiée sur le blog Recto & Verso. Maria et Robin abordent une étape qui sent la finition, mais qui engage des choix techniques lourds de sens : le cloisonnement de la maison et l’application de peintures naturelles.

Cette série en 16 étapes raconte la construction complète d’une maison bioclimatique en autoconstruction, de la première idée à la vie dans la maison.
Découvrir toutes les étapes

Cloisons intérieures : quand le Fermacell s’impose

Dès le bardage achevé, Maria et Robin ont entamé la pose des cloisons intérieures. Une phase entamée dans un contexte particulier : l’arrivée d’un nouveau membre dans la famille. Pause bienvenue, puis reprise du chantier dès janvier 2024 avec l’installation des gaines électriques et des conduits de ventilation. Le rez-de-chaussée est finalisé au printemps, l’étage bouclé en juin.

“L’autoconstruction, c’est souvent un pas en avant, deux de côté. Il faut planifier, oui, mais aussi s’adapter,” glisse Robin.

Parmi les nombreuses options envisagées (briques de terre, torchis…), c’est le Fermacell qui l’emporte. Ce matériau composé de gypse et de fibres de cellulose recyclées offre une alternative écologique sérieuse au placo classique.

Outre son intérêt environnemental, le Fermacell coche d’autres cases importantes :

  • Il propose une meilleure isolation phonique grâce à sa densité.
  • Il résiste à l’humidité, ce qui le rend pertinent pour les pièces d’eau.
  • Il permet d’obtenir des murs plats et nets, ce qui convenait davantage à Maria et Robin qu’un rendu plus rustique.

Côté structure, ils font un autre choix assumé : intégrer les plaques à une structure en métal, plutôt qu’en bois. Là encore, un compromis : “Cela augmente un peu l’énergie grise, mais ça limite nettement la propagation du bruit par choc,” justifie Maria.

Mais attention, ce matériau a ses contraintes. Les plaques classiques pèsent 45 kg, pour 2,5 m par 1,2 m. Ça ne se manipule pas à la légère. Il existe des formats plus petits, mais qui nécessitent davantage de colle à la jonction.

Robin partage ses astuces de pose

Côté pratique, Robin recommande un rail-gabarit en OSB pour les coupes, réalisé maison, et une scie circulaire. Cela permet des découpes nettes, sans trop de chutes.

Pour les jonctions, le couple a opté pour des bords droits, collés avec une colle spécifique. Une fois serrées, les plaques sont solidaires, inutile de rajouter de bandes d’enduit.

“Il existe aussi des plaques à bords affinés, comme le placo classique, si on préfère travailler avec des bandes. Mais le collage, ça marche très bien.”

Et pour ceux qui voudraient se lancer :

  • Prévoyez du matériel de levage ou une deuxième paire de bras !
  • Anticipez vos passages de gaines avant la pose.

La peinture à la chaux : naturelle, économique et technique

La question de la finition murale s’est imposée dans la foulée. Pour respecter leur cahier des charges écologique, Maria et Robin ont écarté d’emblée les peintures conventionnelles. Leur choix s’est porté sur la chaux.

“On a envisagé la peinture suédoise à la farine, mais on n’était pas convaincus,” confie Maria.

Pourquoi la chaux ?

  • Elle assainit l’air et régule l’humidité.
  • Elle reste perméable à la vapeur d’eau, comme le Fermacell.
  • Son coût est très réduit, même pour une grande surface.

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. La chaux n’accrochait pas bien au Fermacell. Un problème de farinage est vite apparu. La solution ?

“On a ajouté du lait dans le mélange. 60 % chaux, 40 % lait. Et ça a tout changé !”

Le résultat : un effet légèrement texturé, très naturel.

Maria et Robin ont appliqué trois couches, avec une brosse en forme de 8. Un ponçage léger est possible pour un rendu plus lisse. Le rouleau fonctionne aussi, mais donne un résultat différent.

“La chaux hydraulique a l’avantage de sécher vite, mais il faut travailler rapidement. La chaux aérienne donne un blanc plus pur, mais reste plus fragile.”

Découvrir toutes les étapes de l’autoconstruction de cette maison bioclimatique

Étape précédente ➔ L’isolation et le bardage

Étape suivante ➔ Puits canadien et VMC

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@maisonbioclimatique_gironde